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Mia Coiquaud

Le Privilège des Contraintes : transformer nos frustrations en opportunités


C'est un titre un peu provocateur, mais je crois sincèrement que les contraintes peuvent nous êtres utiles, pour peu que nous prenions l'habitude de les considérer comme telles.

Je l'observe aussi bien dans ma vie personnelle que dans ma vie professionnelle au contact de mes clientes : nous nous plaignons souvent de ne pas avoir suffisamment. Pas suffisamment de temps et/ou pas suffisamment d'argent pour faire les choses que nous avons envie de faire. Et bien moi je dis : « Tant mieux ! ».

La première étape est de parvenir à dépasser le stade de la frustration et de la râlerie. Ensuite, nous pouvons regarder ce que cette situation peut nous apporter, et alors nous avons tendance tout à coup à aller à l'essentiel. Il n'y a plus de place pour les hésitations.

Le manque crée une contrainte qui nous oblige à gagner en efficacité, à hiérarchiser nos envies et nos désirs. Cela nous invite à être plus méthodique.


1- Dépasser les frustrations

Dépasser ses frustrations sans pouvoir les assouvir implique d'aborder la question différemment. Cela nous demande de mobiliser d'autres ressources : celles de l'optimisme, de la motivation et de la détermination. L'idée est de voir le verre à moitié plein, de se focaliser sur ce que nous avons, plutôt que sur ce que nous n'avons pas. Nous avons généralement tendance à ruminer nos impossibilités et nos blocages, à nous concentrer sur l'idée du manque. C'est pourtant un schéma à proscrire totalement. Si nous avons peu de temps, n'en perdons pas d'avantage. Agissons ! Ainsi, au lieu de nous focaliser sur le temps que nous n'avons pas, il convient de se demander ce que nous voulons vraiment faire du peu de temps que nous avons. Nous pouvons aussi développer l'habitude de nous interroger sur la nature de nos besoins plutôt que sur le fait de ne pas pouvoir les assouvir. Est-ce une envie ou un besoin ? Quelle valeur, quel aspect fondamental de notre vie l'accomplissement de ce besoin viendrait-il nourrir ?


2 – Aller à l'essentiel

Le cerveau humain a tendance à réagir plutôt qu'agir. À attendre d'être face au problème pour le régler même si on l'a vu venir. Pour l'humain il est généralement plus simple de se sortir d'une situation que d'en créer une. Il est plus simple de produire à partir de quelque chose que de rien. La contrainte est donc une aide précieuse sur laquelle nous pouvons nous appuyer. En fait, la contrainte nous impose un cadre. Elle est structurante. Si elle nous permet de mieux définir nos priorités et de faire nos choix de manière plus évidente, elle nous permet aussi parfois de mieux nous organiser. Le manque de choix ne nous permet pas de tergiverser, de nous égarer, de nous questionner trop longtemps. Sans option, nous nous tournons spontanément vers ce qui fait vraiment sens pour nous, ce qui est essentiel.


3 – L'exemple d'une cliente

Une cliente me racontait que, pendant longtemps, elle pratiquait toutes sortes d'activités : yoga, danse, randonnée, dessin, équitation. Elle aimait le sport et les activités manuelles. Elle avait aussi à cœur d'en découvrir toujours de nouvelles. Après divers changements dans sa vie, elle n'avait plus vraiment de temps à consacrer à ses passions. Il lui a donc fallu choisir. Au départ elle était vraiment peinée d'avoir ce choix à faire. Elle avait l'impression de devoir renoncer à une partie d'elle-même. Ne parvenant à choisir, elle est restée plusieurs mois sans n'en pratiquer une seule. Aucune activité. Quand, tout à coup, l'évidence s'est révélée : une de ses anciennes activités lui manquait profondément. Elle a donc redonné vie à cette pratique, avec encore plus de passion et de ferveur qu'auparavant. Et elle a finalement décidé d'en faire son métier. Elle est aujourd'hui en cours de reconversion professionnelle et se demande comment, pendant si longtemps, elle a pu ne pas voir quelque chose qui lui semble désormais évident.

Pour conclure, j'aimerais porter votre attention sur l'importance d'envisager différemment nos frustrations. De nous interroger sur la nature de nos besoins. De nous demander pour quelles raisons nous souhaitons faire telle ou telle activité. Qu'est ce que cela représente réellement pour nous ? Ensuite, développer l'habitude de porter notre attention sur les solutions envisageables plutôt que sur le problème lui­-même.

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