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Mia Coiquaud

I have a Dream...

C'est avant tout parce que je suis Humaniste que je suis coach...


Je me plais souvent à rêver d'un monde meilleur. Plus doux, plus respectueux, plus Humaniste…

Je me plais à espérer qu'un jour, l'éducation positive deviendrait banale, que l'enfant serait naturellement considéré comme un être unique et complet, un adulte en devenir.

Je me plais à espérer qu'un jour les individus seraient suffisamment congruents pour ne pas se sentir offensés et remis en cause dans leur intégrité si un autre pense, dit et fait différemment d'eux.

Je me plais à espérer qu'un jour plus personne ne serait limité par des croyances et des sabotages... Et je me plais à croire, dans cette utopie, que ces générations ne comprendraient même pas en quoi un coach pouvait bien être utile…


Je rêve d'un jour où tous les enfants seront élevés, au sens propre du terme, selon un principe d'éducation pour la Paix, d'après les préceptes éducatifs de Maria Montessori (1) et d'autres, grandissant dans une acceptation totale, dans une considération positive inconditionnelle.

Qu'ils soient acceptés de la sorte par leurs parents dans un premier temps, puis qu'ils soient en mesure de porter ce regard bienveillant et cette acceptation inconditionnelle sur eux-mêmes et enfin sur les autres. Cela leur permettrait d'être au contact de ce qu'ils sont profondément, de s'accepter, de ressentir la sécurité ontologique, d'avoir l'environnement, le terreau nécessaire pour expérimenter leur

propre puissance, pour jouer et développer leur esprit créatif et créateur.


Le psychologue humaniste Carl Rogers le rêve en ces mots :

« Ce concept de confiance en la personnalité de l'individu en est venu à prendre beaucoup de signification pour moi. Je m'amuse quelquefois à imaginer ce que cela donnerait si on élevait ainsi un enfant depuis sa naissance. Supposez qu'on permette à un enfant d'avoir ses propres sentiments uniques – supposez qu'il n'ait jamais eu à désavouer ses sentiments pour être aimé. Supposez que ses parents soient libres d'avoir et d'exprimer leurs propres sentiments entre eux. J'aime à penser à tout ce qu'une telle situation voudrait dire. Elle voudrait dire que l'enfant grandirait dans le respect de soi-même en tant que personne unique, cela voudrait dire que même quand il faudrait diriger sa conduite, il pourrait conserver ouvertement la « propriété » de ses sentiments. Cela voudrait dire que sa conduite serait un équilibre réaliste, tenant compte de ses propres sentiments et des sentiments manifestés par les autres. Il serait, je crois, un individu responsable, se dirigeant lui-même, qui n'aurait jamais besoin de se cacher ses sentiments à lui-même, qui n'aurait jamais besoin de vivre derrière une façade. Il serait relativement débarrassé de l'adaptation qui paralyse un si grand nombre d'individus.» (2)



Il y a du changement … Respect du Vivant, acceptation de Soi, de l'Autre


La pédagogie actuelle au sein de l'éducation nationale ne cesse d'être remise en question ; nombre de jeunes entrepreneurs se targuent d'être des autodidactes ayant fui les bancs de l'école où ils ne trouvaient pas leur place ; depuis 1993 le Danemark a établi une loi qui impose des cours d'empathie dans les écoles ; depuis 2009 il existe des associations françaises qui dénoncent la « VEO » (Violence Éducative Ordinaire). En décembre 2016 une proposition de loi à été faite pour interdire la fessée en France. Mais le texte a été censuré par le Conseil constitutionnel pour raisons de procédure et cette proposition a finalement été adoptée en novembre 2018, la France devient alors le 55ème pays à interdire les châtiments corporels.


Les entreprises semblent prendre conscience des limites atteintes par certains types de management et d'une souffrance trop répandue dans le milieu professionnel. En 2010, à la demande du premier ministre du moment, le « Rapport Lachmann » (3) établit « 10 propositions pour améliorer la santé psychologique au travail ». En 2016, le film « Carole Matthieu » du réalisateur Louis-Jean Petit pose le problème de la souffrance du salarié au sein des entreprises.


Le respect de « l'Autre », et de l'être vivant en général semble s'étendre et se répandre puisqu'en France, en 2015, l'Assemblée Nationale a reconnu que l'animal est un «être vivant doué de sensibilité » dans le Code civil(4) et n’est de fait plus considéré comme un bien meuble.(5) Les initiatives pour dénoncer les atrocités de l'industrie agro-alimentaire se démultiplient et l'association militante L214 connaît de plus en plus de sympathisants et de médiatisation. Le végétarisme semble déjà dépassé et le véganisme se développe : après la marque « Herta », connue pour ses saucisses, qui lance une gamme végane vendue aux rayons viande des supermarchés, c'est Mc Donald qui propose en 2017 un sandwich 100 % végan, tandis que des marques de chaussures telle Dr. Martens proposent des collections entières de chaussures véganes. La question du spécisme est médiatiquement mise en avant en France sous l'impulsion du journaliste Aymeric Caron, marchant dans les pas du moins connu George Bernard Shaw.


Les associations et magazines féministes fleurissent en France, et nombre de stars américaines dénoncent sur les réseaux sociaux l’assujettissement et l'aliénation des femmes à leurs images, au maquillage, aux retouches photographiques, aux injonctions à la perfection. Les paroles se libèrent, dénonçant abus, maltraitances et dominations.


Mais tout cela prend du temps… et les mots sont parfois de tristes coquilles vides


Il va sans dire, nous voyons poindre un changement de paradigme conséquent. Cependant, nous parlons de spécisme dans une société où le sexisme et le racisme sont encore très présents. Nous rêvons d'une bienveillance absolue et éclairée alors que le viol conjugal est un sujet tabou et que la violence sur les enfants est encore envisagé comme quelque chose d'anodin. Je crois en la Tolérance et l'Acceptation de l'Autre alors que l'homophobie et le racisme frappent dans les rues. Je rêve de voir appliquer à grande échelle les concepts humanistes de Montessori, Rogers et autres, mais je constate bien souvent la dureté des rapports humains, des relations interpersonnelles même dans les cercles les plus intimes.


Comment rêver d'un Monde où toute chose serait faite en conscience, dans le respect du vivant, emprunt d'empathie, de profondeur et de sens, lorsque je constate chaque jour une accélération du « faire » au détriment de « l'être », lorsque que même les mots « sacré », « sororité » et « bienveillant » me semblent trop souvent être des étiquettes, des hashtag publicitaires dénués de fondement et d'incarnation ? Comme pour toute chose, je fais ma part, à mon échelle, selon mes possibilités, et je m'entoure de personnes qui partagent mes valeurs et qui s'efforcent aussi de faire leur part.


Incarner ses valeurs, « marcher sa parole », être avant de faire, puis faire avant de dire, expérimenter avant de critiquer, avant de conseiller. Voilà les solutions que je propose, pour un Monde plus juste, plus Humain, plus respectueux de Chacun.e.

Soyons les Colibris bâtisseurs du Monde de demain, d'après-demain, même si parfois nous semblons nous battre contre des moulins, faisons notre part.


Parce que nous sommes Toutes, Tous, relié.e.s.

Notes:

1 À la lecture de l'incontournable livre « L'Éducation et la Paix » de Maria Montessori, l'on saisit bien que l'éducation est un terme générique, qui va au-delà du rapport parent-enfant, qui ne s'apparente pas à quelque chose de normé et normatif, mais qui est une notion se référant à un regard bienveillant d'accompagnant posé sur soi et les autres, à une considération inconditionnellement bienveillante de l'autre pour ce qu'il est, selon la formule si chère à Carl Rogers.

2 Carl Rogers, Le développement de la personne, 1961, Dunod-InterEditions, 2005, Paris Chapitre13 Education – Rapports Parents/Enfants p.213

3 Rapport fait à la demande du Premier ministre François Fillon. Présenté par Henri LACHMANN Président du conseil de surveillance de Schneider Electric, Christian LAROSE Vice-président du Conseil économique, social et environnemental, Muriel PENICAUD : Directrice générale des ressources humaines de Danone, avec le support de Marguerite MOLEUX, membre de l’Inspection générale des affaires sociales.

4 Nouvel article 515-14

5 Article 528

Cet article a été écrit à partir d'extraits de mon mémoire de fin de formation "Devenir coach professionnel" au centre de formation européen Linkup Coaching, en juin 2017.

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